Avec l’explosion du capitalisme des années 90, la rémunération avait pris une place capitale en entreprise. Depuis, les choses ont évoluées. Même si la rémunération garde une certaine place aujourd’hui, elle n’a plus le monopole. L’argent motive à court terme, mais se révèle insuffisant à long terme. Pour cause, un changement des attentes de la vie en générale. La volonté d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle n’a d’ailleurs jamais été aussi grande. Selon une étude de Nextdoor et Opinionway, 89% des salariés considèrent que cet équilibre est un facteur fondamental du bien-être au travail.
Et ce phénomène a lieu y compris chez les cadres et en particulier dans les fonctions comptables et financières. Le cas de John Honoré est assez parlant. Il est passé d’analyste financier à la société générale à la création d’une PME dans l’automobile. Moins de sécurité en termes de rémunération peut-être, mais plus de liberté d’entreprendre, et plus de temps pour sa famille.
Désormais, la rémunération ne suffit plus à retenir les talents. Mais alors qu’attendent en plus les employés ? Quels seraient les moyens de garder un salarié qualifié sur le long terme ?
L’organisation au sein de l’entreprise
Fluidité de l’information
Une bonne communication entre les collègues et les différents services est essentielle pour faire passer l’information et éviter les pertes de temps. La dimension collective prend toute son importance. Les connaissances et compétences des uns peuvent aider les autres, et inversement. Mais ça ne suffit pas : il faut pouvoir communiquer avec la hiérarchie. Plus les employés peuvent échanger librement avec la direction, plus les problématiques pourront être mises à plat. Et au-delà du fait que l’entreprise connaît alors un meilleur fonctionnement, ce sont tous les employés qui s’y sentent mieux.
L’organisation des tâches
La répartition des tâches est importante, elle aussi, pour savoir qui fait quoi exactement. Non pas pour surveiller les comptables, mais toujours pour contribuer à une meilleure organisation générale de l’entreprise. Tout le monde s’y retrouve alors mieux, plus serein. Cela évite d’ailleurs les déséquilibres entre les employés, avec une charge de travail qui serait trop grande chez certains.
La reconnaissance au travail, aussi importante que la rémunération
La reconnaissance devient capitale pour garder les talents le plus longtemps possible. Cela passe par un management tourné vers le relationnel. On ne veut plus d’un leadership uniquement orienté résultats. Combien de burn-out ce dernier à t-il causé ces dernières années? Non, il faut bel et bien valoriser les compétences mais aussi les qualités humaines, et donner le sentiment aux profils financiers qu’ils sont importants pour l’entreprise. La rémunération seule ne peut apporter cette valorisation.
L’évolution des carrières
Pour palier les risques de lassitude au travail, il faut donner aux profils financiers les moyens d’évoluer, de changer de poste. Pas seulement pour le prestige, mais aussi pour apprendre de nouveaux savoir-faire. Pour y parvenir, plusieurs solutions :
- La formation
- Les stages
- Les séminaires
- Les conférences
- La mise en commun des compétences
- Les possibilités d’ascension
La quête de sens, plus importante que la rémunération
La recherche de sens a depuis un certain temps pointé le bout de son nez, en supplantant la question de la rémunération. Une fois les besoins de sécurité remplis, les besoins d’accomplissement et de réalisation apparaissent. C’est ce qu’indique la très connue pyramide de Maslow. On ne veut plus travailler sans savoir ce qu’on fait, sans savoir à quoi vont servir les tâches effectuées.
C’est encore plus vrai pour les fonctions financières et de direction. En effet, les profils financiers doivent traiter des missions qui ne sont pas toujours très concrètes, il faut bien le dire. L’exemple de Sébastien Béguin est assez frappant. Ex-manager chez Nyse Euronext, il a quitté la bourse de Paris, en laissant derrière lui une rémunération conséquente, pour reprendre l’entreprise familiale. Selon lui, son poste l’écartait trop de la vie réelle.
Par ailleurs, selon l’Observatoire Cegos en 2018, 49% des managers positionnent l’intérêt et la variété du travail comme premier facteur de motivation au travail. La rémunération arrive au second rang avec 44% des managers qui la choisissent en première. Face à cette quête du sens, l’intégration de l’employé dans l’ensemble des phases des projets semble être bénéfique. Cela favorisera la vision globale qu’il a de son métier ainsi que son sentiment d’appartenance : faire parti d’un tout, d’une unité qui sert un but collectif.
En bref, la vision du travail a évolué. Les profils comptables et financiers pensent souvent à changer de poste voire effectuer une reconversion pour de nouveaux horizons, la où ils espèrent trouver une meilleure estime d’eux-même, une meilleure reconnaissance, en définitive, un sens à leur travail. Quitte à mettre la rémunération au second plan.
N’hésitez pas à contacter notre cabinet de recrutement spécialisé dans les métiers de la finance et de la comptabilité pour toute information.
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